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Général La recherche scientifique portant sur les effets sanitaires possibles d'une exposition aux radiofréquences (RF) vise à accumuler les connaissances qui permettront de répondre aux questions suivantes :
La
science n'est pas en mesure de prouver l'absence de risque. Il lui est
uniquement possible de prouver que certaines conditions d'exposition
peuvent avoir un effet. En outre, l'évaluation d'un risque possible
pour la santé exige que l'on recueille un ensemble complet de
données scientifiques, ce qui, dans le cas des radiofréquences,
ne saurait vraisemblablement pas être réalisable à
court terme. L'examen critique des données scientifiques exige
que l'on se penche sur les études pertinentes publiées,
afin d'en évaluer les résultats en tenant compte de la
qualité des protocoles expérimentaux et de la réalisation
des études. Les répliques des études effectuées
permettent également de confirmer l'existence d'un effet donné
sous des conditions expérimentales identiques. En bout de ligne,
l'accumulation d'études bien conçues et bien exécutées
donnant systématiquement des résultats de même importance
et de même crédibilité permettra de conclure avec
une certaine certitude à l'absence ou à la présence
d'un effet significatif du rayonnement RF sur la santé. Il existe
différents types de recherches. Les études sur des sujets humains ont plus de poids. Quelques études expérimentales à court terme avec rayonnements RF ont été effectuées sur les humain, mais les études à plus long terme, comme l'étude d'une association possible avec le cancer, reposent sur les études épidémiologiques. La plupart des études en laboratoire sont effectuées sur des êtres humains, des cellules animales (in vitro) ou des animaux (in vivo). On retrouve plus d'information sur ces recherches dans l'introduction de la section " études toxicologiques ". En général, il existe une hiérarchie entre ces études : les études sur les humains sont considérées plus pertinentes que celles sur les animaux qui à leur tour reçoivent plus de crédit que les études sur des cellules. Même au sein des études sur les animaux, certaines sont plus susceptibles d'aider à comprendre la relation entre les maladies humaines et, par exemple, l'utilisation des cellulaires. Les études longitudinales avec exposition chronique aux rayonnements RF avec une fréquence et une puissance de cellulaire est plus révélatrice qu'une étude à court terme avec un rayonnement plus puissant. Plusieurs groupes de recherche ont publié des rapports détaillés qui peuvent être consultés dans la section " rapports de comités ". Ces rapports donne une vue d'ensemble des effets de l'exposition RF sur la santé. Les bases de données
de l'OMS et du IEEE contiennent des informations pertinentes sur les
recherches en cours. On peut les consulter à l'adresse suivante
: Résumé des recherches sur les humains Dans les sections qui suivent, les études examinent les effets de l’exposition aux rayonnements RF en général ou, plus précisément, aux rayonnements produits par les téléphones cellulaires. Les études épidémiologiques portent principalement sur le cancer, mais quelques-unes s’intéressent aux symptômes sur l’état général de santé. Les études sur le cancer sont traitées en détail dans la section « Épidémiologique ». Les études sur les symptômes généraux incluent les suivantes :
L’étude de Hocking est un essai non contrôlé, qui a été mené auprès de personnes qui avaient répondu à une annonce publiée dans les médias et dans une revue médicale, pour trouver des personnes se plaignant de symptômes associés à l’usage d’un téléphone cellulaire. L’étude de Chia est une étude transversale qui a comparé les symptômes des utilisateurs du téléphone cellulaire à ceux des non-utilisateurs; cependant, le plan de cette étude laisse à désirer. Quant à Oftedal et ses collègues, ils ont interrogé un grand nombre d’usagers du téléphone cellulaire en Norvège et en Suède, sur les symptômes associés l’usage de cet appareil. Cependant, il est également difficile d’établir un lien de causalité avec ce type d’étude. Enfin, la publication de Wilen consiste en une nouvelle analyse d’une portion de la population examinée dans l’étude d’Oftedal. Les téléphones cellulaires et les stations de base – études expérimentales sur des sujets hypersensibles
Certaines personnes se plaignent de symptômes liés à l’exposition aux champs électromagnétiques. Cette question de l’hypersensibilité aux rayonnements RF est examinée à la section « Foire aux questions ». Comparant l’exposition véritable à une exposition fictive, Koivisto n’a pas observé d’augmentation des symptômes subjectifs chez les sujets véritablement exposés à des rayonnements RF. De même, Hietanen a étudié un groupe de personnes qui se croyaient hypersensibles aux rayonnements des téléphones cellulaires : or les sujets n’ont pas manifesté plus de symptômes, que l’exposition aux rayonnements RF ait été réelle ou fictive. Bien que les résultats de l’étude de Zwamborn n’aient pas encore été publiés dans une revue avec comité de lecture, dans la publication décrivant les résultats, les auteurs indiquent que les personnes exposées à des rayonnements RF comparables à ceux produits par une station de base ont déclaré davantage de symptômes que les sujets soumis à une exposition fictive. Cette conclusion n’a toutefois pas été reproduite dans l’étude de Regel. Quant à Wilen, il n’a observé aucune différence significative liée à l’exposition aux RF produites par les téléphones cellulaires, chez un groupe de personnes qui avaient déclaré ressentir des symptômes durant l’utilisation de cet appareil. Rubin fait état de résultats comparables. L’hypersensibilité aux rayonnements RF est examinée dans la section « Foire aux questions ». De plus, un certain nombre d’autres études ont examiné d’autres effets sur la santé. Ces études sont principalement réunies dans la section « Expériences sur les humains » et sont résumées en détail dans chaque sous-section. Des expériences avec électroencéphalographie (EEG) ont été réalisées dans diverses situations où des sujets volontaires ont été exposés à des rayonnements RF du type associé aux téléphones cellulaires. Certains de ces essais ont été réalisés lorsque les sujets étaient éveillés et au repos, tandis que d’autres ont porté sur des sujets qui dormaient et d’autres encore sur des sujets exécutant des tâches diverses. La principale conclusion qui en ressort est l’absence de cohérence des résultats. Cette conclusion vaut également pour les études sur la fonction cognitive. Ainsi, certaines font état d’une accélération de la réponse chez les sujets exposés durant l’exécution de certaines tâches, mais une étude (tentative de reproduction de l’étude par les mêmes auteurs (Haarala, 2004)) n’a pas donné les mêmes résultats. Par ailleurs, dans le groupe exposé aux RF, aucun effet n’a été observé durant l’exécution de la très grande majorité des tâches, et les résultats témoignant d’un effet sont largement incohérents. Les études hormonales sont presque toutes négatives. De même, les expériences sur les effets sur le système cardiovasculaire, par exemple sur le pouls et la tension artérielle, sont négatives, bien qu’un groupe (Braune, 2002) ait d’abord rapporté une légère élévation de la tension artérielle; ce groupe s’est par la suite rétracté après que d’autres études eurent révélé des lacunes dans son plan d’étude. D’autres études sur l’ouïe, le système immunitaire et la régulation de la température ont donné des résultats essentiellement négatifs. Nota : Un grand nombre d’articles scientifiques sont examinés dans la section « Recherche » du site Web. Une liste de références apparaît à la fin de chaque sous-section et chaque référence propose un lien qui mène directement au résumé de l’article scientifique. |
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