juin
2000
Nouveaux résultats
d'une étude suédoise
Il était question,
dans la section " Quoi de neuf? - Archives " de novembre 1999,
d'une étude suédoise portant sur l'utilisation du téléphone
cellulaire et les tumeurs cérébrales, réalisée
par Hardell et ses collaborateurs. Dans un nouvel article, les mêmes
auteurs décrivent une étude réalisée sur le
même groupe de sujets, mais qui porte sur une gamme de niveaux d'exposition
et procède à une nouvelle analyse des données sur
l'utilisation du téléphone cellulaire.
Les chercheurs ont observé qu'une exposition au rayonnement ionisant,
le travail en laboratoires et le travail dans l'industrie chimique s'accompagnent
d'un risque accru de tumeurs cérébrales. On a lié
l'utilisation d'un téléphone cellulaire à l'augmentation
du risque de tumeur dans la portion du cerveau la plus exposée.
Comme les sujets expérimentaux sont les mêmes que dans l'étude
précédente, les critiques formulées au sujet de la
première étude s'appliquent également dans le cas
présent. Les résultats sont fondés sur un très
petit nombre de cas (13), ce qui augmente la possibilité que les
variations observées soient uniquement attribuables au hasard.
Il semble que les patients atteints de tumeurs cérébrales
n'aient pas tous été pris en compte par l'étude,
et que le groupe d'étude n'ait donc pas été représentatif
de l'ensemble des patients atteints d'une tumeur cérébrale.
Référence : Hardell, L., A. Nasman,
A. Phalson et A. Hallquist. " Case control study on radiology work,
medical x-ray investigations, and use of cellular telephones as risk factors
for brain tumours ", Med Gen Med, 4 mai 2000 (visiter le site www.medscape.com/journal/MedGenMed
et chercher les expressions " cellular telephones " et "
brain tumors ".
Un groupe d'experts du Royaume-Uni publie son rapport
On signalait dans
" Quoi de neuf? " de février 2000 la mise sur pied par
le ministère de la Santé publique du Royaume-Uni d'un groupe
d'experts indépendant sur les téléphones cellulaires.
Ce groupe a publié son rapport le 11 mai.
Dans le sommaire de ce rapport, ce groupe déclare ce qui suit :
" Les données recueillies à ce jour donnent globalement
à conclure que l'exposition aux radiofréquences en dessous
des normes du NRPB et de la CIPRNI n'a pas de répercussions nuisibles
sur la santé du grand public. " Le groupe d'experts conclut
ailleurs dans le rapport que l'utilisation de téléphones
mobiles peut présenter un danger si l'utilisateur est au volant
d'un véhicule. Le groupe recommande donc d'encourager les conducteurs
à s'abstenir d'utiliser leurs téléphones cellulaires,
à mains libres ou non, lorsqu'ils sont au volant. Toutefois, il
déclare ailleurs que certaines observations scientifiques portent
dorénavant à conclure que l'exposition à des niveaux
inférieurs aux lignes directrices pourrait avoir des effets biologiques.
Cette observation ne signifie pas nécessairement que ces effets
pourraient conduire à une maladie ou à des blessures. Leurs
conclusions s'accordent avec celles de la Société royale
du Canada publiées dans son rapport de mai 1999 (pages 6 à
13). (Pour consulter le rapport de la Société royale, voir
le site de la Société à l'adresse suivante : www.rsc.ca/francais/index.html.
Le groupe d'experts souligne par ailleurs qu'il est possible que certaines
personnes soient anormalement sensibles à des facteurs environnementaux
comme le rayonnement RF à cause d'une prédisposition génétique,
ou que l'âge puisse jouer un rôle. Ils en concluent qu'il
n'est pas possible, à l'heure actuelle, d'exclure la possibilité
que le rayonnement RF, même à des niveaux inférieurs
aux lignes directrices nationales, ne présente absolument aucun
risque pour la santé, et que les lacunes actuelles dans nos connaissances
justifient que l'on fasse preuve d'une certaine prudence en cette matière.
S'agissant des stations de base, le groupe d'experts a déclaré
que selon l'ensemble des preuves recueillies à ce jour, ces stations
ne présentent pas de risque pour la santé des gens qui vivent
à proximité, compte tenu du fait que l'exposition de ces
personnes devrait correspondre à une mince fraction des niveaux
prescrits dans les lignes directrices. Ces conclusions s'accordent également
avec celles du groupe d'experts de la Société royale du
Canada selon lequel " il semble que l'exposition du grand public
aux champs RF produits par les transmetteurs des stations de transmission
de communications sans fil est suffisamment faible pour ne pas provoquer
d'effets biologiques ou nuisibles. " Pour en savoir plus sur les
lignes directrices d'Industrie Canada concernant les stations de base,
voir : http://strategis.ic.gc.ca.
Le groupe d'experts du Royaume-Uni formule ensuite un certain nombre de
recommandations portant sur cinq domaines principaux : conseils aux pouvoirs
publics; conseils à l'industrie; besoins en matière de recherche;
nécessité d'améliorer l'information du public et
le choix des consommateurs; rôle du NRPB.
Le rapport complet du groupe d'experts est disponible sur le Web à
l'adresse suivante : www.iegmp.org.uk.
La réponse du gouvernement du Royaume-Uni à ce rapport est
disponible sur le Web à l'adresse suivante : www.doh.gov.uk/mobile.htm.
Le British Medical Journal a publié un éditorial sur le
rapport Stewart.
Référence
: Maier, M., C. Blakemore et M. Koivisto. " The health hazards of
mobile phones ", BMJ, 2000, vol. 320, p. 1288-1289.
On peut également trouver un commentaire sur ce rapport dans la
revue Science.
Référence
: Foster, K.R., M. Repacholi et P. Vecchia P. " Science and the precautionary
principle ", Science, 2000, vol. 288, p. 979-981
juin
2000
Nouveaux résultats d'une étude suédoise
Il était question,
dans la section " Quoi de neuf? - Archives " de novembre 1999,
d'une étude suédoise portant sur l'utilisation du téléphone
cellulaire et les tumeurs cérébrales, réalisée
par Hardell et ses collaborateurs. Dans un nouvel article, les mêmes
auteurs décrivent une étude réalisée sur le
même groupe de sujets, mais qui porte sur une gamme de niveaux d'exposition
et procède à une nouvelle analyse des données sur
l'utilisation du téléphone cellulaire.
Les chercheurs ont observé qu'une exposition au rayonnement ionisant,
le travail en laboratoires et le travail dans l'industrie chimique s'accompagnent
d'un risque accru de tumeurs cérébrales. On a lié
l'utilisation d'un téléphone cellulaire à l'augmentation
du risque de tumeur dans la portion du cerveau la plus exposée.
Comme les sujets expérimentaux sont les mêmes que dans l'étude
précédente, les critiques formulées au sujet de la
première étude s'appliquent également dans le cas
présent. Les résultats sont fondés sur un très
petit nombre de cas (13), ce qui augmente la possibilité que les
variations observées soient uniquement attribuables au hasard.
Il semble que les patients atteints de tumeurs cérébrales
n'aient pas tous été pris en compte par l'étude,
et que le groupe d'étude n'ait donc pas été représentatif
de l'ensemble des patients atteints d'une tumeur cérébrale.
Référence : Hardell, L., A. Nasman,
A. Phalson et A. Hallquist. " Case control study on radiology work,
medical x-ray investigations, and use of cellular telephones as risk factors
for brain tumours ", Med Gen Med, 4 mai 2000 (visiter le site www.medscape.com/journal/MedGenMed
et chercher les expressions " cellular telephones " et "
brain tumors ".
Un groupe d'experts du Royaume-Uni publie son rapport
On signalait dans
" Quoi de neuf? " de février 2000 la mise sur pied par
le ministère de la Santé publique du Royaume-Uni d'un groupe
d'experts indépendant sur les téléphones cellulaires.
Ce groupe a publié son rapport le 11 mai.
Dans le sommaire de ce rapport, ce groupe déclare ce qui suit :
" Les données recueillies à ce jour donnent globalement
à conclure que l'exposition aux radiofréquences en dessous
des normes du NRPB et de la CIPRNI n'a pas de répercussions nuisibles
sur la santé du grand public. " Le groupe d'experts conclut
ailleurs dans le rapport que l'utilisation de téléphones
mobiles peut présenter un danger si l'utilisateur est au volant
d'un véhicule. Le groupe recommande donc d'encourager les conducteurs
à s'abstenir d'utiliser leurs téléphones cellulaires,
à mains libres ou non, lorsqu'ils sont au volant. Toutefois, il
déclare ailleurs que certaines observations scientifiques portent
dorénavant à conclure que l'exposition à des niveaux
inférieurs aux lignes directrices pourrait avoir des effets biologiques.
Cette observation ne signifie pas nécessairement que ces effets
pourraient conduire à une maladie ou à des blessures. Leurs
conclusions s'accordent avec celles de la Société royale
du Canada publiées dans son rapport de mai 1999 (pages 6 à
13). (Pour consulter le rapport de la Société royale, voir
le site de la Société à l'adresse suivante : www.rsc.ca/francais/index.html.
Le groupe d'experts souligne par ailleurs qu'il est possible que certaines
personnes soient anormalement sensibles à des facteurs environnementaux
comme le rayonnement RF à cause d'une prédisposition génétique,
ou que l'âge puisse jouer un rôle. Ils en concluent qu'il
n'est pas possible, à l'heure actuelle, d'exclure la possibilité
que le rayonnement RF, même à des niveaux inférieurs
aux lignes directrices nationales, ne présente absolument aucun
risque pour la santé, et que les lacunes actuelles dans nos connaissances
justifient que l'on fasse preuve d'une certaine prudence en cette matière.
S'agissant des stations de base, le groupe d'experts a déclaré
que selon l'ensemble des preuves recueillies à ce jour, ces stations
ne présentent pas de risque pour la santé des gens qui vivent
à proximité, compte tenu du fait que l'exposition de ces
personnes devrait correspondre à une mince fraction des niveaux
prescrits dans les lignes directrices. Ces conclusions s'accordent également
avec celles du groupe d'experts de la Société royale du
Canada selon lequel " il semble que l'exposition du grand public
aux champs RF produits par les transmetteurs des stations de transmission
de communications sans fil est suffisamment faible pour ne pas provoquer
d'effets biologiques ou nuisibles. " Pour en savoir plus sur les
lignes directrices d'Industrie Canada concernant les stations de base,
voir : http://strategis.ic.gc.ca.
Le groupe d'experts du Royaume-Uni formule ensuite un certain nombre de
recommandations portant sur cinq domaines principaux : conseils aux pouvoirs
publics; conseils à l'industrie; besoins en matière de recherche;
nécessité d'améliorer l'information du public et
le choix des consommateurs; rôle du NRPB.
Le rapport complet du groupe d'experts est disponible sur le Web à
l'adresse suivante : www.iegmp.org.uk.
La réponse du gouvernement du Royaume-Uni à ce rapport est
disponible sur le Web à l'adresse suivante : www.doh.gov.uk/mobile.htm.
Le British Medical Journal a publié un éditorial sur le
rapport Stewart.
Référence
: Maier, M., C. Blakemore et M. Koivisto. " The health hazards of
mobile phones ", BMJ, 2000, vol. 320, p. 1288-1289.
On peut également trouver un commentaire sur ce rapport dans la
revue Science.
Référence
: Foster, K.R., M. Repacholi et P. Vecchia P. " Science and the precautionary
principle ", Science, 2000, vol. 288, p. 979-981
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