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Janvier 2011

Étude de répétition sur le lien entre l’usage du téléphone cellulaire et les problèmes de comportement à l’âge de 7 ans

Les jeunes enfants sont aujourd’hui fréquemment exposés aux champs de radiofréquences émis par les téléphones cellulaires, car l’usage de ces appareils n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Une autre préoccupation concerne l’usage de ces appareils par les femmes enceintes. Lors d’une étude précédente, les auteurs avaient établi un lien entre l’usage du téléphone cellulaire et la manifestation de problèmes de comportement chez des enfants de sept ans, à partir des données de l’étude nationale danoise sur une cohorte de naissance (DNBC) qui avait examiné l’exposition prénatale et postnatale. La présente étude visait à déterminer si les résultats initiaux étaient dus au hasard. Pour cette nouvelle étude, les auteurs ont analysé un nouveau groupe de mères avec leurs enfants et ont corrigé les données en fonction de multiples variables confusionnelles possibles. L’ensemble de données pour cette analyse porte sur 28 745 enfants ayant répondu à un questionnaire destiné à des enfants de 7 ans. Les ratios d’incidence approchés (OR) les plus élevés, en ce qui a trait aux problèmes de comportement, ont été observés chez les enfants qui avaient été exposés avant et après la naissance. La valeur corrigée de OR a été de 1,5 (IC à 95 % = 1,4 à 1,7). Les auteurs notent que, même si des résultats précédents ont pu être reproduits dans ce nouveau groupe de sujets, le lien observé est plus faible. Le fait de tenir compte d’autres variables confusionnelles n’a pas éliminé complètement les liens établis. Selon les auteurs, « il ne faudrait pas conclure que ces résultats établissent un lien de causalité entre l’utilisation du téléphone cellulaire et la manifestation d’effets indésirables chez les enfants ».

Divan, H.A., L. Kheifets, C. Obel et J. Olsen. « Cell phone use and behavioural problems in young children », J Epidemiol Community Health, 7 décembre 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Études examinant expressément l’usage du téléphone cellulaire »
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Commentaire sur la conception de l’étude Interphone


Le commentaire rédigé par Olsen sur la conception de l’étude épidémiologique cas-témoin désignée Interphone porte à croire qu’il aurait été préférable de mener une étude de cohorte à grande échelle qui aurait pu examiner d’autres effets sur la santé, outre le cancer. L’étude Interphone comporte des lacunes qui sont attribuables au fait que l’exposition au téléphone cellulaire a été établie à partir du rappel des expositions passées, ainsi qu’aux faibles taux de participation, principalement dans le groupe témoin. L’auteur conclut en ces termes : « aucun argument probant ne permet d’exclure que l’utilisation du téléphone cellulaire ou d’autres appareils causant une exposition similaire pose des risques pour la santé; nous devons évaluer ce type d’exposition dans des cohortes continues à grande échelle, en particulier des cohortes au sein desquelles l’usage commence tôt dans la vie ».

Olsen, J. « The interphone study: Brain cancer and beyond », 30 novembre 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Études examinant expressément l’usage du téléphone cellulaire »
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Sondage auprès de médecins allemands sur les CEM et la santé

Ce sondage avait pour but de recueillir l’opinion de médecins de soins primaires allemands sur les risques possibles pour la santé associés aux champs électromagnétiques (CEM). Aux fins de ce sondage, un questionnaire a été envoyé par la poste à 2 795 médecins représentant un échantillon aléatoire des médecins d’Allemagne. Au total, 435 médecins ont répondu au questionnaire de quatre pages et 456 au questionnaire d’une page. En réponse aux questions sur les CEM, 61,4 % des médecins ont déclaré avoir discuté des risques des CEM pour la santé avec au moins un de leurs patients. Les résultats indiquent que, dans environ 73 % des discussions sur les CEM, cette question avait été soulevée par les patients qui croyaient à l’existence de tels risques. Les médecins ont fréquemment des discussions avec leurs patients sur les risques pour la santé associés à l’exposition aux CEM mais, souvent, leurs recommandations ne sont pas fondées sur des données probantes et elles peuvent avoir une incidence négative sur la vie des patients.

Berg-Beckhoff, G., K. Heyer, B. Kowall, J. Breckenkamp et O. Razum(2010).« The Views of Primary Care Physicians on Health Risks From Electromagnetic Fields », Dtsch Arztebl Int, 107(46): 817-23.

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Autres études – Population en général »
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Étude des perturbations statistiques associées aux effets du corps humain sur les lectures de l’exposimètre individuel


Les exposimètres individuels sont des outils utiles pour évaluer l’exposition personnelle aux champs de radiofréquences (RF), dont l’usage dans les études épidémiologiques a augmenté au cours des dernières années. Leurs lectures sont toutefois sujettes à erreurs due à la présence du corps humain. Cet article avait pour but de présenter une analyse nouvelle visant à caractériser les perturbations des champs.L’exposimètre individuel a été placé dans un petit sac à dos porté sur le dos d’un sujet volontaire (femme de 26 ans, mesurant 1,75 m et pesant 74 kg).Les simulations ont été comparées aux mesures réelles de l’exposimètre durant une marche de 35 minutes. Les résultats indiquent une bonne concordance en ce qui a trait à l’écart-type et à la fonction de distribution cumulative du champ E. Une amélioration significative a été observée après avoir tenu compte de l’effet d’ombre.Cet article aide à comprendre les perturbations statistiques et l’influence du corps humain sur les lectures d’un exposimètre individuel.Les auteurs concluent que le fait de ne pas tenir compte de l’effet d’ombre constitue une erreur systématique et non une erreur aléatoire.

Rodríguez, B., J. Blas, R.M. Lorenzo, P. Fernández et E.J.  Abril. « Statistical perturbations in personal exposure meters caused by the human body in dynamic outdoor environments », Bioelectromagnetics, 30 novembre 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Évaluation d’exposition »
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Effets des RF émises par les téléphones cellulaires sur la mémoire : étude sur la souris basée sur de multiples protocoles d’exposition


Cette étude avait pour but d’examiner si les champs de radiofréquences (RF) émis par les téléphones cellulaires influencent la mémoire de reconnaissance d’objets qui fait intervenir la fonction corticale chez les souris Mus musculus C57BL/6. L’expérience a été menée sur des souris réparties en trois groupes (8 souris par groupe), comme suit : 1) souris exposées aux RF (DAS = 0,22 W/kg); 2) souris soumises à une exposition fictive et 3) souris témoins. Le test de reconnaissance d’objets a été répété une journée après l’exposition. Les résultats indiquent qu’une exposition chronique aux RF (groupe exposé aux CEM pendant 17 jours) a eu un effet majeur sur la mémoire de reconnaissance d’objets. L’exposition aiguë n’a pas eu d’effet sur la mémoire des souris. Après extrapolation de leurs résultats pour évaluer les effets nocifs possibles sur la santé des humains, les auteurs concluent que leurs résultats indiquent que l’exposition aux RF peut altérer la mémoire de sujets bénévoles qui participent à des essais cliniques.

Ntzouni, M.P., A. Stamatakis, F. Stylianopoulou et L.H. Margaritis.« Short-term memory in mice is affected by mobile phone radiation », Pathophysiology, 25 novembre 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Fonctions cérébrales »
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Projet visant à confirmer les résultats obtenus durant l’ère soviétique concernant les effets immunologiques et tératologiques des champs RF chez le rat


Les résultats obtenus par Poulletier de Gannes et al. et par Grigoriev et al. n’ont pu corroborer les résultats de l’étude soviétique initiale. Bien que Grigoriev et al. aient dit avoir confirmé certains effets immunologiques et tératologiques relevés durant les études soviétiques, le Comité international de surveillance a conclu que les résultats de Grigoriev n’étaient pas suffisamment convaincants. Les deux études ont porté sur un nombre trop restreint d’animaux pour pouvoir tirer des conclusions définitives. Le Comité est d’avis qu’il n’est pas recommandé d’utiliser le plan d’étude actuel pour d’autres études, car celui-ci ne convient pas à l’évaluation des risques pour la santé humaine. Selon le programme de recherches actuel de l’OMS sur les radiofréquences, davantage d’études devraient examiner les effets des RF chez les enfants.
Repacholi, M., J. Buschmann, C. Pioli, R. Sypniewska et membres du Comité international de surveillance du projet franco-russe. « An international project to confirm soviet-era results on immunological and teratological effects of RF field exposure in wistar rats and comments on Grigoriev et al. », Bioelectromagnetics, 15 décembre 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Système immunitaire »
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