Janvier 2009

Selon les estimations, la non-participation aux études cas-témoins réduirait d’environ 10 % le ratio d’incidence approché relatif à l’usage régulier du téléphone cellulaire

Cette étude avait pour but d’évaluer le biais de sélection dû au refus de certains sujets de participer à l’étude INTERPHONE. Les sujets qui avaient refusé de prendre part à l’étude intégrale ont été invités à répondre à un bref questionnaire pour non-répondants. La prévalence de l’usage du téléphone cellulaire chez ces non-participants a été calculée à partir des réponses au questionnaire abrégé, puis a servi à évaluer les facteurs liés au biais de sélection. Les résultats indiquent que les cas et les témoins qui n’ont pas participé à l’étude ont déclaré un usage régulier du téléphone cellulaire moins fréquent que les sujets ayant participé à l’étude intégrale. Les facteurs de biais calculés ont varié de 0,87 à 0,92, ce qui correspond à un biais systématique par défaut d’environ 10 % du ratio d’incidence approché pour l’usage régulier du téléphone cellulaire. Les auteurs concluent que les données sur la non-participation servant à estimer le biais de sélection sont également importantes pour évaluer l’ampleur de tout biais dans les études cas-témoins.

Vrijheid, M., L. Richardson, B.K. Armstrong, A. Auvinen, G. Berg, M. Carroll, A. Chetrit,  I. Deltour, M. Feychting, G.G. Giles, M. Hours, I. Iavarone, S. Lagorio, S. Lönn, M. McBride, M.E. Parent, S. Sadetzk, T. Salminen, M. Sanchez, B. Schlehofer, J. Schüz, J. Siemiatycki, T. Tynes, A. Woodward, N. Yamaguchi et E. Cardis. (2009). « Quantifying the impact of selection bias caused by nonparticipation in a case-control study of mobile phone use », Ann Epidemiol., 19(1):33-41.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Épidémiologique – Études de téléphone cellulaire »
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L’exposition in vitro aux signaux des champs de radiofréquences AMRC cause des dommages réversibles à l’ADN dus à l’aphidicoline

Les auteurs ont étudié l’intégrité de l’ADN et les effets de l’exposition aux signaux de radiofréquences (RF) produits par les téléphones cellulaires utilisant l’accès multiple par répartition en code (AMRC). Cette expérience in vitro a été réalisée sur des échantillons de sang entier prélevés de six sujets exposés pendant une heure à des signaux RF. L’intégrité de l’ADN a été évaluée à partir de l’effet combiné des signaux RF et de l’aphidicoline administrée à deux concentrations différentes (0,2 et 2,0 μg/mL). Les résultats de cette étude indiquent que l’exposition aux signaux RF et à l’aphidicoline (0,2 μg/mL) – séparément ou en synergie – n’a pas causé des dommages à l’ADN plus importants que l’exposition fictive. De même, l’aphidicoline à raison de 2 g/mL n’a pas causé de dommages importants à l’ADN. Ces résultats indiquent que l’inhibiteur de la réparation aphidicoline peut favoriser les cassures de l’ADN à une concentration de 2 μg/mL, mais que les dommages à l’ADN peuvent être réparables.

Tiwari, R., N.K. Lakshmi, V. Surender, A.D. Rajesh, S.C. Bhargava et Y.R. Ahuja. (2008). « Combinative exposure effect of radio frequency signals from CDMA mobile phones and aphidicolin on DNA integrity », Electromagn Biol Med, 27(4):418-425.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Cancer  »
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Les signaux GSM stimulent l’endocytose dépendante de la clathrine

Cette étude avait pour but de déterminer les mécanismes de la stimulation de l’endocytose. Des cellules de mélanome de souris ont été exposées au lucifer yellow ou à des impulsions GSM (DAS = 3,2 W/kg), parallèlement à l’administration de médicaments inhibant l’endocytose. Les résultats obtenus indiquent que les signaux GSM stimulent l’endocytose dépendante de la clathrine, ce qui porte à croire que les signaux GSM agissent sur les vésicules qui se détachent de la membrane cellulaire.

Moisescu, M.G., P. Leveque, M.-A. Verjus, E. Kovacs et L.M. Mir. « 900 MHz modulated electromagnetic fields accelerate the clathrin-mediated endocytosis pathway. Bioelectromagnetics », 12 décembre 2008 (avant l’impression) DOI 10.1002/bem.20463 

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire »
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Les signaux RF des téléphones cellulaires pourraient avoir des effets sur la fonction et la structure des testicules chez le lapin

Le but de cette expérience était d’évaluer les effets des champs de radiofréquences émis par les téléphones cellulaires (800 MHz) en mode d’attente, sur la fonction et la structure des testicules. Vingt-quatre lapins adultes ont été répartis entre l’un des trois groupes suivants : (1) sujets exposés ; (2) contrôle du stress en cage et (3) témoins ordinaires. L’exposition a eu lieu sur une base quotidienne, à raison de huit heures par jour durant 12  semaines. Le spermogramme et les fonctions des spermatozoïdes ont été évalués sur une base hebdomadaire. Les résultats font état d’une diminution de la concentration du sperme à la semaine 6 (groupe exposé); du nombre de spermatozoïdes mobiles à la semaine 10  dans le groupe exposé (61 %) et le groupe soumis à un contrôle du stress (72 %), ainsi que du diamètre des tubes séminifères dans le groupe exposé. Aucune différence significative n’a été observée en ce qui a trait aux autres paramètres. Les auteurs concluent que les champs de radiofréquences pulsées de faible intensité, émis par les téléphones cellulaires en mode d’attente, pourraient altérer la fonction et la structure des testicules chez des lapins adultes.

Salama, N., T. Kishimoto et H.O. Kanayama. « Effects of exposure to a mobile phone on testicular function and structure in adult rabbit »,Int J Androl., 2 décembre 2008 (avant impression)

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Reproduction »
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Le fait de fournir aux sujets des renseignements exacts sur leur capacité d’évaluer leur exposition aux signaux émis par les téléphones cellulaires ne suffit pas à modifier les causes soupçonnées ni à réduire les symptômes

Cette étude avait pour but d’évaluer si le fait de fournir aux personnes se croyant sensibles aux radiofréquences des téléphones cellulaires une évaluation précise de leur capacité à distinguer les expositions réelles des expositions fictives avait une incidence sur les symptômes ressentis après six mois. Soixante‑neuf personnes sensibles aux téléphones cellulaires ont été inscrites à un essai de provocation à double insu. Leurs symptômes ont été évalués à l’aide de l’échelle d’évaluation somatique de la sensibilité SSAS (Sensitive Soma Assessment Scale). Les sujets ont ensuite appris que les signaux des téléphones cellulaires n’avaient provoqué aucun symptôme; on leur a aussi dit s’ils avaient été en mesure, ou non, de déterminer à quels moments ils avaient véritablement été exposés à ces signaux. Le suivi réalisé six mois après l’essai de provocation a porté sur 58 participants; les résultats n’indiquent aucune différence dans les scores SSAS entre les personnes qui ont été en mesure de distinguer les signaux des téléphones cellulaires (n = 31) et celles qui n’ont pas réussi à faire cette distinction (n = 27). Les auteurs concluent qu’il pourrait être utile d’évaluer d’autres facteurs psychologiques susceptibles d’être la cause des symptômes chez le sous-groupe de patients présentant une hypersensibilité électromagnétique.

Nieto-Hernandez, R., G.J. Rubin, A.J. Cleare, J.A. Weinman et S. Wessely. « Can evidence change belief?  Reported mobile phone sensitivity following individual feedback of an inability to discriminate active from sham signals », J Psychosom Res, 65(5):453-460, 15 août 2008 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Clinique – Général »
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L’état de santé des personnes déclarant une « électrosensibilité » est nettement pire que celui des personnes en santé ou des personnes se disant sensibles aux téléphones cellulaires

Cette étude avait pour but de déterminer la différence entre des sujets témoins en santé et des personnes disant être « électrosensibles » ou hypersensibles aux fréquences électromagnétiques (EMF), les recherches ne semblant pas indiquer que les symptômes déclarés par ces deux derniers groupes soient dus aux EMF. Les participants incluaient 52 personnes « sensibles aux téléphones cellulaires », 19 « sensibles aux téléphones cellulaires et électrosensibles » et 60 témoins en bonne santé. Les sujets ont eu à remplir une questionnaire évaluant leur état de santé psychologique et d’autres symptômes. Les résultats indiquent que les personnes se croyant sensibles ont été plus susceptibles d’utiliser leur téléphone cellulaire principalement pour le travail (3 % des témoins ; 13 % des personnes sensibles aux téléphones cellulaires et 21 % des personnes électrosensibles) et d’être davantage préoccupées par les rayonnements. Par ailleurs, les participants se disant électrosensibles ont affiché un état de santé général pire (évalué en regard de plusieurs indicateurs) que les sujets des deux autres groupes. Les auteurs concluent que les  professionnels devraient se préoccuper davantage du groupe se croyant électrosensible.

Rubin G.J., A.J. Cleare et S. Wessely. (2008). « Psychological factors associated with self-reported sensitivity to mobile phones », J Psychosom Res, 64(1):1-12.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Clinique – Général »
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Usage du téléphone cellulaire chez les adolescents espagnols et facteurs associés à un usage intensif

Les auteurs voulaient évaluer l’usage du téléphone cellulaire chez les adolescents de Madrid, en Espagne, ainsi que certains facteurs susceptibles d’être associés à un usage intensif. Au nombre des facteurs pouvant être liés à un usage intensif, mentionnons la dépression, l’isolement social, la consommation de médicaments et d’alcool, l’échec scolaire et la dépendance envers le téléphone cellulaire. Au total, 1 328 participants (âgés de 13 à  20 ans) ont été inclus dans cette étude. Plus de 96 % d’entre eux possédaient leur propre téléphone cellulaire et plus de 50 % l’apportaient à l’école. Les auteurs ont calculé que la prévalence de la dépendance au téléphone cellulaire était de 20 %. Plusieurs facteurs ont été associés à un usage intensif : sexe féminin, école située en milieu rural, situation économique favorable de la famille, tabagisme, consommation excessive d’alcool, dépression, dépendance au téléphone cellulaire et échec scolaire. Les auteurs concluent qu’il faudrait mieux éduquer les adolescents sur l’usage approprié du téléphone cellulaire.

Sánchez-Martínez, M. et A. Otero. « Factors Associated with Cell Phone Use in Adolescents in the Community of Madrid (Spain) »,Cyberpsychol Behav., 10 décembre 2008 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Clinique – Général »
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Nouvelle méthode pour mesurer simultanément l’exposition aux radiofréquences (RF) et la position d’un travailleur sur les mâts de transmission TV et radio

Alanko, T. et M. Hietanen. « A practical method to evaluate radiofrequency exposure of mast workers »,Radiat Prot Dosimetry, 2 décembre 2008 (avant impression)

Il n’est pas toujours possible d’évaluer avec précision l’exposition aux RF des travailleurs qui se trouvent à différentes hauteurs sur les mâts d’antenne. En effet, les mesures obtenues à l’aide de dosimètres RF sont utiles, mais elles ne donnent aucune indication sur la position du travailleur sur le mât. Cette étude avait pour but de mettre au point une méthode pratique pouvant être utilisée pour suivre l’exposition aux RF des travailleurs sur les pylônes d’antenne et déterminer la hauteur correspondante. La nouvelle méthode utilise un dosimètre (pour mesurer l’exposition aux RF) et deux baromètres (pour déterminer la hauteur correspondante du travailleur). Les auteurs précisent que leur nouvelle méthode n’est pas destinée à être utilisée pour juger de la conformité aux lignes directrices relatives à l’exposition, mais plutôt pour déterminer les emplacements sur le mât qui devraient faire l’objet d’évaluations plus rigoureuses.
Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Évaluation d’exposition »
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Des résultats d’étude utiles pour estimer les effets des choix faits avant la simulation du DAS

Les auteurs ont utilisé la méthode des différences finies dans le domaine temporel (FDTD) pour obtenir des données sur le débit d’absorption spécifique (DAS). Ils ont examiné comment certains choix faits avant le début des essais – p. ex., la résolution par FDTD, le calcul de la perte de puissance et la position des voxels le long d’un matériau – influençaient la simulation du DAS.

Uusitupa, T.M., S.A. Ilvonen, I.M. Laakso et K.I. Nikoskinen. (2008). « The effect of finite-difference time-domain resolution and power-loss computation method on SAR values in plane-wave exposure of Zubal phantom », Phys Med Biol, 53:445-452.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Évaluation d’exposition »
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Mise au point de modèles voxel pour enfants pour mesurer le DAS corps entier et le DAS moyen des tissus

Les auteurs ont utilisé le modèle voxel existant (adultes japonais) et l’ont remanié afin qu’il représente des enfants âgés de 3, 5 et 7 ans. Ils ont ensuite déterminé les débits d’absorption spécifique (DAS) sur le corps entier et le DAS moyen des tissus à l’aide de modèles enfants sur l’exposition à des ondes planes de 30 MHz à 3 GHz, puis ils les ont comparés aux résultats obtenus avec des modèles adultes à échelle réduite.

Nagaoka T., E. Kunieda et S. Watanabe. (2008). « Proportion-corrected scaled voxel models for Japanese children and their application to the numerical dosimetry of specific absorption rate for frequencies from 30 MHz to 3 GHz », Phys. Med. Biol., 53:6695-6711.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Évaluation d’exposition »
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La plupart des études cytogénétiques sur les humains indiquent une augmentation des dommages génétiques, mais des problèmes liés à la méthodologie empêchent de tirer des conclusions précises

L’article de synthèse de Verschaeve sur les études cytogénétiques réalisées chez des humains exposés à des champs de radiofréquences indique que la plupart des études réalisées sur des humains montrent une augmentation des dommages génétiques dans les cellules des personnes fortement exposées aux RF. Il est cependant impossible de tirer quelques conclusions à cause des nombreux problèmes méthodologiques, notamment l’absence de dosimétrie des rayonnements. L’auteur conclut que seules les études à grande échelle bien conçues permettront de dégager un consensus.

Verschaeve, L. « Genetic damage in subjects exposed to radiofrequency radiation »,Mutat Res., 27 novembre 2008 (avant impression) .
Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Cancer »
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Rapports des réunions de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP)

Barrett, J.A. et J. Swanson. (2008). « International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection: '15 years on: Reviewing the past and looking forward »,J. Radiol. Prot., 28:613-616.  

Swanson, J. (2008). « EMF and Health—A Global Issue. Exploring appropriate precautionary approaches », J. Radiol. Prot., 28:613-616.  

Ces rapports présentent un résumé de deux réunions de l’ICNIRP tenues en 2008. La première, qui a eu lieu en septembre à Prague en République tchèque, avait pour but de faire un bilan de l’historique et des réalisations de l’ICNIRP. Les participants y ont également discuté des besoins, priorités et défis futurs. La deuxième réunion tenue à Londres, au Royaume-Uni, également en septembre 2008, visait à favoriser le dialogue et la compréhension et, espérait-on, à faire avancer d’importants questions et controverses au sujet de l’exposition aux CEM. Plusieurs représentants d’organismes scientifiques reconnus – dont l’OMS, l’ICNIRP et le Health Protection Agency (HPA) – ont également participé à un débat sur les limites d’exposition. L’examen des données épidémiologiques sur les téléphones cellulaires et les tumeurs cérébrales a aussi figuré à l’ordre du jour de cette réunion.