janvier
2001
Selon
une étude américaine, il n'y aurait aucun lien entre l'utilisation
des téléphones cellulaires et le cancer du cerveau
Dans l'édition de " Quoi de neuf? " de novembre 1999,
il était question des résultats d'une étude réalisée
par Muscat, présentés lors d'une conférence en juin
1999. Ces résultats ont maintenant été publiés
dans le Journal of the American Medical Association. Au total, 469 personnes
atteintes d'un cancer du cerveau, réparties entre cinq centres
médicaux universitaires des États-Unis, ont été
comparées à 422 témoins ne souffrant pas d'un cancer
du cerveau quant à leur utilisation de téléphones
cellulaires portatifs. Les auteurs ont conclu qu'il n'y avait aucun lien
entre l'utilisation d'un téléphone cellulaire et le risque
de cancer du cerveau.
Référence : Muscat, J.E., M.G. Malkin, S. Thompson, R.E.
Shore et al. " Handheld cellular telephone use and risk of brain
cancer ", JAMA, 2000, vol. 284, p. 3001-3007.
Une autre étude conduit aux mêmes
conclusions
Compte tenu de l'intérêt manifesté récemment
par le public pour cette question, le New England Journal of Medicine
a avancé la publication d'un article portant sur l'utilisation
des téléphones cellulaires et la fréquence des tumeurs
cérébrales. La version finale sera publiée le 11
janvier 2001. Cette étude du National Cancer Institute des États-Unis
a été effectuée entre 1994 et 1998. Elle a comparé
782 personnes atteintes de tumeurs cérébrales à 799
témoins. Ici encore, on n'a relevé aucune preuve d'une augmentation
du risque de tumeurs cérébrales parmi les utilisateurs de
téléphones cellulaires. En outre, les auteurs n'ont relevé
aucune augmentation des risques
courus par les personnes qui utilisaient leurs téléphones
pendant 60 minutes ou plus par jour, ou régulièrement, depuis
cinq ans ou plus.
Référence : Inskip, P.D. et al. http://www.nejm.org/content/inskip/1.asp
L'exposition de rates gravides au rayonnement RF n'a
aucune incidence sur le comportement de leur progéniture
On a exposé des rates pendant toute la durée de leur gestation
à un champ électromagnétique pulsé (900 MHz)
de faible intensité (0,1mW/cm²) correspondant approximativement
au seuil maximal légal d'exposition des populations normales au
rayonnement émis par les antennes des stations de base de téléphonie
cellulaire GSM. Les témoins étaient exposés à
un rayonnement fictif. La valeur moyenne du DAS pour l'organisme entier
variait de 17,5 à 75 mW/kg. Il n'y avait pas de différence
dans la taille des portées, l'évolution de la masse corporelle
ni les étapes du développement. Les petits ont fait l'objet,
à l'âge adulte, de tests du défaut d'apprentissage.
L'exposition au CEM n'a été liée à aucun déficit
cognitif mesurable.
Référence : Bornhausen, M. et H. Scheingraber.
" Prenatal exposure to 900 MHz, cell-phone electromagnetic fields
had no effect on operant-behavior performances of adult rats ", Bioelectromagnetics,
2000, vol. 21, p. 566-574.
Effets du rayonnement des téléphones
cellulaires sur la gestation chez les rats
Les auteurs de cette étude turque ont exposé 12 rates gravides
à un rayonnement variant de 890 à 915 MHz à raison
de deux heures par jour, à partir du premier jour de la grossesse.
Le DAS était de 0,155 W/kg. Les rates ont été comparées
à des sujets non exposés aux radiations. Le rayonnement
n'a pas eu d'effet sur la taille des portées. Les résultats
des tests sanguins habituels effectués sur les rates et leur progéniture
étaient normaux. Le poids à la naissance des rats exposés
était toutefois inférieur à celui des rats du groupe
témoin. Ce déficit pondéral était toutefois
disparu au bout de trois mois. Les auteurs n'ont pas été
en mesure de déterminer si la baisse du poids à la naissance
observée chez les petits de la première génération
était due à l'exposition aux micro-ondes ou à une
réaction de stress non spécifique. Le suivi des rates à
leur grossesse suivante et la mesure du poids à la naissance de
leurs petits ont donné des résultats normaux.
Référence : Dasdag, S., M.Z. Akdag,
O. Ayyildiz, O.C. Demirtas et al. " Do cellular phones alter blood
parameters and birth weight of rats? " Electro- and Magnetobiology,
2000, vol. 19, p. 107-113.
Le rayonnement RF n'a aucun effet sur l'ADN
des cellules sanguines humaines
Un article publié récemment dans Radiation Research examinait
les effets d'une exposition à un champ RF pulsé de 2 450
MHz sur l'ADN de lymphocytes humains. Les cellules sanguines étaient
exposées pendant deux heures à un rayonnement dont le DAS
était de 2,135 W/kg. On n'a relevé aucun signe d'endommagement
de l'ADN immédiatement après l'exposition, ni quatre heures
plus tard. Ces résultats contredisent les conclusions d'études
antérieures publiées par Lai et Singh et faisant état
d'un endommagement de l'ADN par suite d'une exposition au rayonnement
RF (voir " Recherches - Toxicologique
- Cancer "). Les auteurs de la présente étude examinent
les raisons techniques possibles de leur échec à reproduire
les résultats de Lai et Singh.
Référence : Vijayalaxmi, Leal B.Z.,
M. Szilagyi, T.J. Prihoda et al. " Primary DNA damage in human blood
lymphocytes exposed in vitro to 2450 MHz radiofrequency radiation ",
Radiation Research, 2000, vol. 153, p. 479-486.
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