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Février 2009

Une nouvelle technique d’analyse ne permet pas d’établir de lien significatif entre l’usage du téléphone cellulaire et le risque de tumeurs cérébrales (gliomes), là où le cerveau est le plus exposé à l’énergie RF

Une nouvelle technique d’analyse (étude cas-cas) a été utilisée pour déterminer le risque de tumeurs cérébrales chez les usagers du téléphone cellulaire, à partir des résultats de l’étude finnoise INTERPHONE. Cette analyse a analysé la région du cerveau la plus exposée à l’énergie RF des cellulaires. L’étude a porté sur 99 gliomes, les cas étant définis comme ceux où une tumeur a été diagnostiquée à moins de 4,6 cm d’une ligne reliant la bouche à l’oreille – là où il y aurait exposition aux radiofréquences émises par les téléphones cellulaires. Les autres cas ont constitué les témoins (groupe de référence). La proportion de gliomes à l’intérieur de la zone d’exposition associée aux téléphones cellulaires (4,6 cm) a été légèrement plus élevée chez les utilisateurs de téléphone cellulaire que chez les non-utilisateurs (28 % c. 14 %). À la lumière de leurs résultats, les auteurs ont conclu que l’information sur l’emplacement des tumeurs cérébrales permettait d’évaluer les risques dans la zone du cerveau qui est la plus fortement exposée. Cette nouvelle méthode permet donc d’évaluer les effets cancérogènes locaux associés à l’exposition aux RF des téléphones cellulaires. Cette étude comporte toutefois certaines limites dues à la petite taille de l’échantillon et au fait qu’on n’a pas tenu compte de l’intensité du champ ni de la puissance de sortie. Une autre étude, portant sur un échantillon plus large, est prévue.

Hartikka, H., S. Heinävaara, R. Mäntylä, V. Kähärä, P. Kurttio et A. Auvinen. « Mobile phone use and location of glioma: A case-case analysis », Bioelectromagnetics, 13 janv. 2009 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches - Épidémiologique – Études de téléphone cellulaire »
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Une nouvelle étude ne corrobore pas de précédents résultats qui indiquaient un risque accru de mélanome uvéal chez les personnes faisant un usage régulier du téléphone cellulaire

Les auteurs de cette étude ont tenté de reproduire les résultats d’une étude précédente qui laissaient croire à un lien possible entre l’augmentation du risque de mélanome uvéal et l’usage du téléphone cellulaire. La présente étude cas-témoin avait pour but d’évaluer l’association possible entre le risque de mélanome uvéal et l’utilisation du téléphone cellulaire. L’étude a porté sur 455 cas et 827 témoins chez qui l’exposition au téléphone cellulaire a été évaluée à l’aide d’un questionnaire. Les résultats obtenus n’indiquent aucune association entre le risque de mélanome uvéal et l’usage régulier du téléphone cellulaire (RIA = 0,7; IC 95 % = 0,5 à 1,0) et les auteurs n’ont observé aucune tendance liée aux mesures d’exposition cumulatives. Ils ont conclu que leur étude cas-témoin n’avait pu reproduire les résultats antérieurs qui avaient établi une association positive.

Stang, A., A. Schmidt-Pokrzywniak, T.L. Lash, P.K. Lommatzsch, G. Taubert, N. Bornfeld et K. Jöckel. « Mobile Phone Use and Risk of Uveal Melanoma: Results of the Risk Factors for Uveal Melanoma Case-Control Study », Journal of the National Cancer Institute, 13 janvier 2009 (avant impression) doi:10.1093/jnci/djn441.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches - Épidémiologique – Études de téléphone cellulaire »
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Une étude ne révèle aucun effet nocif sur la santé de 1 326 personnes, attribuable à l’exposition aux RF mesurées de stations de base en Allemagne

L’objectif de cette deuxième phase d’une étude allemande était de déterminer si l’exposition au champ de radiofréquences (RF) des stations de base était associée à des effets nocifs sur la santé. Au total, 3 526 personnes ont participé à l’enquête et répondu à un questionnaire. Le questionnaire postal a servi à déterminer l’incidence des stations de téléphonie cellulaire sur la santé mentale et physique et sur la manifestation de symptômes tels que les troubles du sommeil, les maux de tête, des problèmes de santé et le stress. L’exposition aux stations de base de téléphonie cellulaire a été mesurée directement à l’aide d’un dosimètre mesurant de multiples fréquences. Les effets sur la santé et l’exposition aux RF ont été analysés par régression multiple chez 1 326 sujets ayant répondu au questionnaire et fourni des mesures de l’exposition. Les résultats obtenus n’indiquent aucune différence pour l’ensemble des cinq mesures de la santé obtenues par différents tests, entre les sujets exposés et non exposés. De plus, le score de bien-être des sujets qui se disaient préoccupés par la présence des stations de base n’a pas différé du score des personnes non préoccupées par ces stations. Les auteurs concluent que leur étude n’a pu démontrer de lien entre l’exposition mesurée aux RF émises par les stations de base et des problèmes de santé.

Berg-Beckhoff, G., M. Blettner, B. Kowal, J. Breckenkamp, B. Schlehofer, S. Schmiedel, C. Bornkessel, U. Reis, P. Potthoff et J. Schüz. (2009). « Mobile phone base stations and adverse health effects: phase 2 of a cross-sectional study with measured radiofrequency electromagnetic fields », Occup Environ Med 66(2):124-130.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches - Épidémiologique – Autres études – Populations en général »
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L’action des rayonnements GSM modulés par impulsions augmente les variations locales dans l’activité cérébrale
Selon certains, l’action des radiofréquences GSM de 900 MhZ modulées par impulsions, qui sont produites par les téléphones cellulaires, est un phénomène physique qui pourrait avoir des effets biologiques sur le système nerveux central des mammifères. Dans cette étude, des différences dans les signes cliniques et l’EEG, ainsi que dans l’expression de c‑Fos dans le cerveau, ont été observées entre des rats prétraités à la picrotoxine et exposés aux GSM et d’autres rats également traités à la picrotoxine mais exposés à une dose équivalente de rayonnements non modulés.

López-Martín, E., J. Bregains, J.L. Relova-Quinteiro, C. Cadarso-Suárez, F.J. Jorge-Barreiro et F.J. Ares‑Pena. « The action of pulse-modulated GSM radiation increases regional changes in brain activity and c-FOS expression in cortical and subcortical areas in a rat model of picrotoxin-induced seizure proneness », J Neurosci Res, 29 déc. 2008 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Fonctions cérébrales »
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Les rayonnements RF, à un DAS de 5 W/kg, pourraient accroître la production d’ERO chimiquement induite et causer des dommages secondaires à l’ADN

Cette étude avait pour but d’examiner les effets des rayonnements radiofréquences de 872 Mhz sur la production intracellulaire d’espèces réactives de l’oxygène (ERO) et sur les dommages de l’ADN, à un débit d’absorption spécifique (DAS) relativement élevé (5 W/kg). Les résultats portent à croire que des champs d’ondes entretenues d’une fréquence de 872 MHz, à un débit de 5 W/kg, pourraient accroître la production d’ERO chimiquement induite et causer ainsi des dommages secondaires à l’ADN.

Luukkonen, J., P. Hakulinen, J. Mäki-Paakkanen, J. Juutilainen et J. Naarala. « Enhancement of chemically induced reactive oxygen species production and DNA damage in human SH-SY5Y neuroblastoma cells by 872 MHz radiofrequency radiation », Mutat Res, 24 déc. 2008 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autre – Radicaux libres »
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Une étude n’indique aucun effet sur le cortex auditif attribuable aux téléphones cellulaires GSM

La négativité de discordance (MMN) est une composante des potentiels évoqués cognitifs auditifs, qui est activée par des stimulus aléatoires. La MMN donne une mesure de la réponse aux fins de la discrimination des stimuli auditifs. La MMN est sensible à des facteurs comme la durée, l’intensité et la fréquence; les variations de l’écart ont été évalués chez 17 adultes soumis à une exposition réelle et fictive à un téléphone cellulaire GSM sur l’une ou l’autre oreille, à un DAS1g de 1,14 W/kg et un DAS10g de 0,82 W/kg. Une MMN a été produite par des stimuli aléatoires, mais l’exposition aux RF des téléphones cellulaires GSM n’a pas eu d’incidence sur l’amplitude ou la latence de la MNM. Selon les auteurs, leurs résultats n’indiquent pas que le téléphone cellulaire GSM a une incidence sur la détection des changements dans le cortex auditif mesurés par la MMN.

Kwon, M.S., T. Kujala, M. Huotilainen, A. Shestakova, R. Näätänen et H. Hämäläinen. « Preattentive auditory information processing under exposure to the 902 MHz GSM mobile phone electromagnetic field: A mismatch negativity (MMN) study », Bioelectromagnetics, 12 janv. 2009 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autre – Oreilles »
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Faudrait-il éviter l’usage des téléphones cellulaires à proximité des oreilles des bébés?

Cette étude avait pour but d’examiner les effets potentiellement dangereux de l’exposition intra-utérine (IU) ou extra-utérine (EU) à des radiofréquences (RF) de 1 800 MHz (type-GSM) sur les fonctions cochléaires de lapins nouveau-nés, en mesurant l’amplitude de réponse des émissions oto-acoustiques évoquées par produit de distorsion (EOAEPD). Les chercheurs ont constaté que l’exposition prolongée aux RF et l’hyperthermie associée à la densité de puissance des RF ainsi appliquées pouvaient augmenter la température à l’intérieur du méat acoustique externe et influencer l’amplitude des EOAEPD. Il faudrait donc éviter l’usage des téléphones cellulaires à proximité de l’oreille des bébés, dont les structures anatomiques sont plus minces.

Budak, G.G., N.B. Muluk, B. Budak, G.G. Oztürk, A. Apan et N. Seyhan. « Effects of intrauterine exposure to GSM-like radiofrequency on distortion product otoacoustic emissions in infant male rabbits », Int J Pediatr Otorhinolaryngol, 22 déc. 2008 (avant impression)

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autre – Oreilles »
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Les rayonnements RF ont‑ils une incidence sur la fécondité et le développement des animaux?

Cette étude avait pour but de déterminer si l’exposition chronique au UMTS à différents débits d’absorption spécifique (DAS) avait eu une incidence sur la fécondité et le développement de quatre générations de souris. Les résultats obtenus n’ont pas démontré d’effets nocifs de l’exposition sur la fécondité et le développement des animaux.

Sommer, A.M., K. Grote, T. Reinhardt, J. Streckert, V. Hansen et A. Lerchl. (2009). « Effects of Radiofrequency Electromagnetic Fields (UMTS) on Reproduction and Development of Mice: A Multi-generation Study », Radiat. Res. 171, 89–95.

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Reproduction »
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Effets de la polarisation sur le DAS moyen corps entier dans un modèle enfant

L’objectif de cette étude était d’examiner si la polarisation peut influencer le débit d’absorption spécifique moyen sur le corps entier chez les enfants. La méthode des différences finies dans le domaine temporel (FDTD) a été utilisée pour cette étude; les résultats montrent que le DAS moyen corps entier lié à une exposition à des ondes planes avec un champ électrique vertical est plus faible qu’avec un champ horizontal seulement, à des fréquences supérieures à 2 GHz.

Hirata, A., N. Ito et O. Fujiwara. « Influence of electromagnetic polarization on the whole-body averaged SAR in children for plane-wave exposures », Phys Med Biol. 54(4):N59-N65, 14 janvier 2009 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Évaluation d’exposition »
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Examen exhaustif des effets sur la santé associés à l’exposition au téléphone cellulaire

Les auteurs de cette étude discutent des composantes techniques de différents types de téléphones cellulaires ainsi que des différentes technologies cellulaires disponibles dans le monde et de leurs effets potentiels sur la santé. Ils passent en revue les changements observés dans le système cardiovasculaire, le sommeil et la fonction cognitive, les effets nocifs généraux sur la santé, la génotoxicité, la sécrétion de neurohormones, la stérilité mâle et la formation de tumeurs. Ils examinent aussi les mécanismes par lesquels les téléphones cellulaires pourraient avoir des effets nocifs sur les systèmes biologiques.

Makker, K., A. Varghese, N.R. Desai, R. Mouradi et A. Agarwal. (2009). « Cell phones: modern man’s nemesis? », Reprod Biomed Online, 18(1):148-157.

Pour plus de renseignements, voir « Bibliographie – Articles de synthèse »
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