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Décembre 2010

Les liens établis entre les mesures de l’exposition et la manifestation de symptômes aigus sont probablement dus à la multiplicité des essais

Cette étude épidémiologique transversale avait pour but d’examiner les liens entre l’exposition individuelle aux champs de radiofréquences (RF) [téléphones cellulaires, téléphones DECT, stations de base, réseaux locaux sans fil (WLAN)] et la manifestation d’effets aigus sur la santé chez les enfants et les adolescents. Au total, 1 498 enfants et 1 524 adolescents ont participé aux deux volets de l’étude qui consistaient à répondre à un questionnaire et à mesurer l’exposition individuelle (mesure sur 24 heures à l’aide d’un exposimètre individuel). Des données sur les caractéristiques sociodémographiques, sur l’exposition autodéclarée et sur de possibles facteurs confusionnels ont aussi été recueillies. De plus, on a demandé aux sujets de tenir un journal dans lequel ils devaient consigner les symptômes aigus (p. ex., maux de tête, irritation, nervosité, étourdissements, fatigue et problèmes de concentration) évalués deux fois par jour (à midi et au coucher) durant la période de mesure de 24 heures. Les résultats indiquent que l’exposition globale mesurée aux RF a été très faible. De plus, parmi le nombre considérable d’associations établies, seul un faible nombre se sont révélées statistiquement significatives. Les auteurs concluent que certains liens observés entre l’exposition mesurée et les symptômes aigus sont probablement dus à la multiplicité des tests. Les associations entre l’exposition autodéclarée et les symptômes pourraient être attribuables à des erreurs de classement différentielles. Cette étude souligne l’importance d’avoir une méthode valable pour évaluer l’exposition dans le cadre d’études épidémiologiques.

Heinrich, S., S. Thomas, C. Heumann, R. von Kries et K. Radon.« Association between exposure to radiofrequency electromagnetic fields assessed by dosimetry and acute symptoms in children and adolescents: a population based cross-sectional study », Environ Health, 25 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Autres études – Population en général »
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\Hausse non significative des risques associée à l’exposition professionnelle aux CEM


Cette étude avait pour but d’analyser le lien entre l’exposition résidentielle et professionnelle aux champs électromagnétiques (CEM) et la manifestation de tumeurs cérébrales chez les adultes. Les auteurs ont mené une étude cas-témoin dans le sud-ouest de la France, qui a porté sur 221 tumeurs du système nerveux central (105 gliomes, 67 méningiomes et 33 névromes acoustiques) et 442 témoins de même âge et de même sexe. En milieu professionnel, l’exposition aux ondes mégamétriques (ELF) et aux champs de radiofréquences (RF) a été évaluée à partir des opinions d’experts basées sur un horaire de travail à temps plein; en milieux résidentiels, l’exposition a été déterminée en fonction de la distance entre le domicile et les lignes électriques. Les résultats indiquent une hausse non significative des risques dans le cas d’exposition professionnelle à des CEM [ratio d’incidence approché (OR) = 1,52; intervalle de confiance (IC) = 0,92 à 2,51], mais un lien significatif entre les méningiomes et l’exposition aux ondes mégamétriques (OR = 3,02; IC = 1,10 à 8,25). Une hausse non significative du risque de méningiomes a été observée chez les sujets vivant à proximité de lignes électriques (OR = 2,99 ; IC à 95 % =  0,86 à 10,40). Selon les auteurs, leurs résultats laissent croire que l’exposition professionnelle ou résidentielle à des CEM pourrait influencer l’incidence de méningiomes.

Baldi, I., G. Coureau, A. Jaffré, A. Gruber, S. Ducamp, D. Provost, P. Lebailly, A. Vital, H. Loiseau et R. Salamon.« Occupational and residential exposure to electromagnetic fields and risk of brain tumours in adults: A case-control study in Gironde, France », Int J Cancer, 12 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Autres études – Autres professions »
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Revue d’études cas-témoin examinant le risque de tumeurs cérébrales associé à l’usage du téléphone cellulaire


Cet article de synthèse passe en revue toutes les études cas-témoin sur le risque de tumeurs cérébrales associé à l’usage du téléphone cellulaire, qui ont été menées jusqu’en 2009. Il traite également des études épidémiologiques ayant examiné le risque de tumeurs cérébrales associé à l’exposition à d’autres sources de champs électromagnétiques (CEM). Onze études sur l’usage à long terme (pendant plus de dix ans) du téléphone cellulaire ont été recensées. Les auteurs présentent un bref aperçu des tumeurs cérébrales (gliomes, névromes acoustiques, méningiomes) et d’autres effets potentiels sur la santé (cancer des testicules, tumeurs de la glande salivaire, tumeurs du nerf facial intra-temporal, stérilité masculine, cancer du sein, lymphome non hodgkinien) associés à l’usage du téléphone cellulaire. Ils proposent l’application d’un principe de précaution lorsqu’il y a des motifs raisonnables de craindre des risques pour la santé. Ils ajoutent qu’un tel principe s’applique clairement à la situation à l’étude, puisqu’il existe un risque possible, mais non avéré, et que des mesures de réduction des risques peu coûteuses pourraient facilement être mises en place par l’industrie. Ils concluent que la « norme actuelle d’exposition aux micro-ondes durant l’utilisation d’un téléphone cellulaire n’est pas sécuritaire dans le cas d’exposition à long terme et qu’il faudrait la revoir ».

Dubey, R.B., M. Hanmandlu et S.K. Gupta.(2010).« Risk of Brain Tumors From Wireless Phone Use », J Comput Assist Tomogr, 34(6): 799-807.

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Épidémiologique – Études examinant expressément l’usage du téléphone cellulaire » et
« Bibliographie – Articles de synthèse –  Épidémiologie »
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Développement de trois guides d’ondes selon le concept de la ligne à ailettes pour évaluer l’exposition de petits échantillons biologiques in vitro


Cette étude visait à mettre au point et à analyser trois guides d’ondes pour évaluer l’exposition de petits échantillons biologiques in vitro à des fréquences GSM de 900 MHz et 1 800 MHz et UMTS de 2 000 MHz. Les guides d’ondes ont été conçus selon le concept de la ligne à ailettes. La chambre contenant les échantillons plongés dans une solution extracellulaire a été placée sur deux ailettes sur lesquelles le champ d’irradiation pouvait ensuite être concentré. Les mesures des échantillons ont été prises de manière à obtenir des enregistrements en patch-clamp durant l’exposition aux champs de radiofréquences (RF). Un débit d’absorption spécifique (DAS) maximal de 20 W/kg (moyenne sur la masse de la solution) a été utilisé pour cette étude. Les résultats indiquent que l’élévation de la température a été faible à un DAS de 20 W/kg et qu’aucun effet thermique n’a été observé aux DAS plus faibles de 2,0, 0,2 et 0,02 W/kg.

El Ouardi, A., J. Streckert, A. Bitz, S. Münkner, J. Engel et V. Hansen.« New fin-line devices for radiofrequency exposure of small biological samples in vitro allowing whole-cell patch clamp recordings », Bioelectromagnetics, 28 oct. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Évaluation d’exposition »
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DAS inférieurs aux lignes directrices établies pour l’exposition de la population en général et l’exposition en milieu de travail des femmes enceintes


L’objectif de cette étude était de comparer le débit d’absorption spécifique (DAS) chez des fœtus placés dans deux positions différentes et exposés aux rayonnements électromagnétiques émis par une antenne hélicoïdale en mode normal à l’intérieur d’un boîtier métallique (terminaux radio mobiles réglés à 900 MHz et 2 GHz). Deux modèles de femmes japonaises enceintes (26e semaine de gestation) ont été utilisés pour représenter les différentes positions du fœtus. Le DAS moyen chez le fœtus et le DAS fœtal maximal moyen sur 10 g ont été calculés pour deux positions d’antennes. Les résultats indiquent que les DAS du fœtus ont été fortement influencés par la distance entre l’antenne et le fœtus et par la direction de pénétration des ondes. Tous les DAS ont toutefois été inférieurs aux lignes directrices établies par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI), relativement à l’exposition du grand public (2 W/kg) et à l’exposition professionnelle (10 W/kg).

Akimoto, S., T. Nagaoka, K. Saito, S. Watanabe, M. Takahashi et K. Ito.(2010). « Comparison of SAR in realistic fetus models of two fetal positions exposed to electromagnetic wave from business portable radio close to maternal abdomen », Conf Proc IEEE Eng Med Biol Soc, 1: 734-7.

Pour plus de renseignements, voir « Recherche – Évaluation d’exposition »
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L’exposition aux RF, qu’elle soit unique ou combinée, n’influence pas la progression du cycle cellulaire
Les auteurs de cet article ont cherché à déterminer si l’exposition unique ou combinée aux radiofréquences (RF) (W-CDMA et CDMA) a des effets sur le cycle cellulaire et ses protéines régulatrices. Ni l’exposition unique, ni l’exposition combinée, aux RF n’ont modifié la synthèse de l’ADN, la distribution du cycle cellulaire ou les taux de protéines régulatrices du cycle cellulaire.

Lee, K.-Y., B.C. Kim, N.-K. Han, Y.-S. Lee, T. Kim, J.-H. Yun, N. Kim, J.-K. Pack et J.-S. Lee. « Effects of combined radiofrequency radiation exposure on the cell cycle and its regulatory proteins », Bioelectromagnetics, 28 oct. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Progression du cycle cellulaire »
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Réponses reproductibles dues à l’exposition aux RF


Cet article examine la reproductibilité des réponses durant l’exposition localisée du cortex pariétal de rats anesthésiés à des champs de radiofréquences (RF), ainsi que les liens entre ces réponses et l’intensité de l’exposition. Les résultats laissent croire que l’exposition localisée du cortex de rats à des RF influence la régulation du débit sanguin cérébral et s’accompagne d’une élévation localisée de la température.

Masuda, H., A. Hirata, H. Kawai, K. Wake, S. Watanabe, T. Arima, F. Poulletier de Gannes, I. Lagroye et B. Veyret.« Local exposure of the rat cortex to radiofrequency electromagnetic fields increases local cerebral blood flow along with temperature », J Appl Physiol, 28 oct. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Fonctions cérébrales »
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Aucun signe de stress cellulaire aigu ou de réactions gliales dus aux rayonnements RF
Les auteurs de cette étude ont quantifié le stress cellulaire et les réponses gliales dans le cerveau de rats en développement, une journée après une exposition unique de deux (2) heures à des signaux GSM de 1 800 MHz, à un débit d’absorption spécifique (DAS) moyen dans le cerveau variant de 1,7 à 2,5 W/kg. Leurs résultats n’indiquent aucun signe de stress cellulaire aigu ou de réactions gliales indicateurs de lésions précoces des cellules neuronales dans des cerveaux en développement exposés à des signaux de 1 800 MHz.

Watilliaux, A., J.M. Edeline, P. Lévêque, T.M. Jay et M. Mallat.« Effect of Exposure to 1,800 MHz Electromagnetic Fields on Heat Shock Proteins and Glial Cells in the Brain of Developing Rats », Neurotox Res, 2 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Réponse au stress  thermique »
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Aucun effet sur le système hématopoïétique de rats associé à l’exposition à des RF


Les auteurs de cette étude ont examiné les effets de radiofréquences (RF) de 900 MHz en ondes entretenues sur le système hématopoïétique du rat. Aucun effet n’a été observé chez les rats exposés à des signaux de 900 MHz en ondes entretenues, à la valeur limite du débit d’absorption spécifique (DAS) localisé (2 W/kg).

Kumar, G., A.W. Wood, V. Anderson, R.L. McIntosh, Y.Y. Chen et R.J. McKenzie.« Evaluation of hematopoietic system effects after in vitro radiofrequency radiation exposure in rats », Int J Radiat Biol, 4 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Système immunitaire »
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Changements électrophysiologiques dans les voies auditives durant l’exposition au téléphone cellulaire

Cette étude a examiné les changements électrophysiologiques temporels dans les voies auditives, qui pourraient être causés par l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) durant l’utilisation du téléphone cellulaire. Aucun délai statistiquement significatif n’a été observé entre, d’une part, les paramètres de la réponse évoquée auditive du tronc cérébral dans les tracés de l’oreille controlatérale à la source de rayonnements après une exposition de 60 minutes et, d’autre part, les valeurs de référence des mêmes paramètres.

Kaprana, A.E., T.S. Chimona, C.E. Papadakis, S.G. Velegrakis, I.O. Vardiambasis, G. Adamidis et G.A. Velegrakis.« Auditory Brainstem Response Changes during Exposure to GSM-900 Radiation: An Experimental Study », Audiol Neurootol,16(4): 270-276, 16 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Oreille »
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Effets de différents traitements d’exposition à de puissants cancérogènes sur les sites cibles


Cette étude examine les effets de multiples traitements associant une exposition à de puissants cancérogènes et une exposition à des radiofréquences de faible intensité et à des micro-ondes. Des souris albinos (mâles) ont été utilisées pour cette étude. Aucune différence significative dans le taux de mortalité ou la prolifération cellulaire n’a été observée entre les groupes témoin et exposé.

Paulraj, R. et J. Behari.« Effects of low level microwave radiation on carcinogenesis in Swiss Albino mice », Mol Cell Biochem, 18 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Cancer »
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Effets de l’exposition chronique au téléphone cellulaire sur l’ouïe

Cet article examine les effets des champs électromagnétiques (CEM) émis par les téléphones cellulaires sur l’oreille interne des rats, en utilisant les émissions oto-acoustiques de produit de distorsion. L’exposition aux CEM émis par les téléphones cellulaires, à raison de six heures par jour pendant 30 jours consécutifs, n’a eu aucun effet sur l’ouïe de rats nouveau-nés ou adultes, que ce soit au niveau de l’oreille externe, de l’oreille moyenne ou de la cochlée.

Kayabasoglu, G., O.S. Sezen, G. Eraslan, E. Aydin, T. Coskuner et S. Unver.« Effect of chronic exposure to cellular telephone electromagnetic fields on hearing in rats », J Laryngol Otol, 9 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Autres études – Oreille »
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À eux seuls, les rayonnements RF n’augmentent pas la production d’espèces réactives de l’oxygène


Les auteurs de cette étude ont examiné les effets des signaux GSM à débit amélioré (EDGE) sur trois lignées humaines de cellules nerveuses (SH-SY5Y, U87 et CHME5) utilisées respectivement comme modèles de neurones, d’astrocytes et de microglies, ainsi que sur des cultures primaires de neurones corticaux. Les résultats indiquent que l’exposition aux signaux EDGE ne provoque pas de stress oxydatif dans ces conditions d’essai [incluant un débit d’absorption spécifique (DAS) de 10 W/kg].

Poulletier de Gannes, F., E. Haro, A. Hurtier, M. Taxile, G. Ruffié, B. Billaudel, B. Veyret et I. Lagroye. « Effect of Exposure to the Edge Signal on Oxidative Stress in Brain Cell Models », Rad Resear, 22 nov. 2010 (avant impression).

Pour plus de renseignements, voir « Recherches – Laboratoire – Fonctions cérébrales »
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Revue des effets biologiques associés à l’exposition à court et à long termes aux rayonnements RF – stations de base de téléphonie mobile


Cet article passe en revue des études ayant examiné les effets de l’exposition à des radiofréquences de faible intensité chez des personnes vivant ou travaillant à proximité d’infrastructures de téléphonie mobile. Les auteurs discutent notamment des effets biologiques associés à des expositions à long terme de faible intensité et des effets cumulatifs, des effets thermiques et non thermiques, des études sur l’exposition aux stations de base de téléphonie mobile, de la perception du risque, de l’électro-hypersensibilité, de facteurs psychologiques et de l’évaluation de l’exposition. Ils notent qu’un grand nombre d’effets biologiques s’observent après des expositions de courte durée à des radiofréquences de faible intensité et ils soulignent l’importance de mieux évaluer les effets nocifs possibles sur la santé et de poursuivre les recherches sur les effets biologiques associés aux expositions à long terme, car les expositions de basse intensité à long terme sont répandues de nos jours et qu’elles augmentent rapidement dans le monde entier sous l’effet de l’offre croissante de produits et de services sans fil.

Levitt, B.B. et H. Lai. (2010). « Biological effects from exposure to electromagnetic radiation emitted by cell tower base stations and other antenna arrays »,Environ. Rev, 18: 369–395.

Pour plus de renseignements, voir « Bibliographie – Articles de synthèse – Épidémiologie »
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